Après sa diffusion au cinéma le 14 novembre 2018, Coldplay a dévoilé « A Head Full of Dreams », le documentaire des 20 ans au sein du « Butterfly Package ». Un film naturel, sans filtre, qui nous plonge au cœur de l’histoire du groupe.

Londres, 1998. Un groupe de quatre potes monte sur la scène d’un bar de Camden. Chris, Jonny, Guy et Will sont loin d’imaginer que vingt plus tard, toujours ensemble, ils vont prendre possession des plus grands stades du monde. A Head Full of Dreams, réalisé par leur ami de toujours Mat Whitecross retrace pendant près de deux heures le parcours de cette bande qui s’est connue sur les bancs de l’University College of London.  Construit comme un aller-retour entre le passé et le présent, le réalisateur nous invite à un véritable voyage à la fin du siècle dernier et à l’aube du 21ème. Le septième opus du groupe ainsi que la tournée qui s’en est suivie est l’aboutissement de ces deux décennies, et nous le comprenons parfaitement en visionnant le documentaire.

Un des aspects principaux qui ressort de ce film est l’importance de l’alchimie du groupe, où l’unité de l’ensemble « Coldplay » prédomine sur des choix personnels. La clé ? L’amitié des membres qui a été la source même du groupe. Sans filtre, ils reviennent sur divers moments de leur carrière qui auraient pu mener à la fin de Coldplay, mais aussi (et surtout) sur les manières dont ils ont franchi les obstacles pour mieux grandir.  Mat Whitecross y dévoile aussi des anecdotes méconnues du groupe à travers de nombreuses images inédites, dont certaines sont bouleversantes, notamment celles de Chris Martin peu de temps après sa rupture avec Gwyneth Paltrow, qui a conduit à Ghost Stories.

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Un fil conducteur réussi

Le rôle de Phil Harvey, cinquième membre du groupe, n’est pas oublié. Tout comme celui de l’ensemble de l’équipe Coldplay donc certains suivent le groupe depuis le début. Certains secrets de fabrication des chansons et d’albums sont évoqués. Nous y découvrons comment ont été choisies les pistes de A Head Full of Dreams. L’humour « so British » de Coldplay n’est pas non plus oublié, notamment quand Chris évoque ses premiers contacts avec Jonny : « Pour moi c’était juste un mec défoncé qui souriait au lieu de répondre quand on lui parlait ». On y découvre aussi le rôle primordial de Dave Holmes qui a permis au groupe de connaître le succès de l’autre côté de l’Atlantique.

Cependant, nous pourrons regretter la quasi absence dans le film des périodes Viva La Vida et surtout Mylo Xyloto, qui a pourtant marqué un virage dans la construction des spectacles avec l’intégration des Xylobands. Les plus puristes souligneront la coupure des chansons en live. Mais attendons-nous de la part d’un documentaire de heures, une heure de concert ? Non. Surtout quand le DVD de la tournée est inclut dans le package. Mais le documentaire est suffisamment bien construit pour nous faire oublier ces détails. Mat Whitecross a réussi à tenir un fil conducteur, nous prenant ainsi la main pour nous guider au cœur de l’histoire de Coldplay, qui a donc mené à ce septième album, « la montagne dont le sommet ne cesse de s’éloigner ».


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